BALAYANT L’IDÉE QU’UN DOMAINE VITICOLE DOIT POSSÉDER UNE LONGUE HISTOIRE, LE DOMAINE TROPEZ PROUVE QUE LA VALEUR N’ATTEND PAS LE NOMBRE DES MILLÉSIMES.

En 1998, il récolte ses premières parcelles, vinifie ses premières bouteilles dans la vieille cave de Tropez et va les vendre lui-même. Ce qui est alors presque un « vin de garage » plait et l’activité se développe de façon exponentielle. Grégoire Chaix reste d’abord classique et développe une gamme comme on en voit partout ailleurs avec un blanc, un rosé et un rouge. Mais le jeune entrepreneur décide rapidement de casser les codes du vin « à la française » en lançant sur le marché un rosé à la bouteille totalement blanche. Devant le succès de ce « White Rosé », vient le Tropez Black en bouteille noire puis le Class One, magnum métallisé clairement estampillée « fête ». Au lancement sur le marché de ces bouteilles iconoclastes, le Domaine Tropez est décrié, la vieille garde accueillant souvent la nouveauté avec des cris d’orfraies. Mais devant la qualité des produits et le succès commercial rencontré, les critiques se tarissent bien vite. Avec des chais flambants neufs, tout en mis en place pour élaborer des vins qui soient, non pas bons mais exceptionnels. Une tâche particulièrement ardue pour les rosés qui constituent l’essentiel de la production. Car un pour faire un rosé d’exception, les raisins doivent arriver intacts, non oxydés par le soleil ou la chaleur.

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Ainsi, les vendanges du Domaine Tropez se font-elles la nuit et au petit matin, préservant ainsi la fraîcheur et la pureté des arômes des grenaches, cinsaults, syrahs, rolles ou tibourens que l’on retrouve dans les différents rosés. Les équipements réfrigérés du chai achèvent de préserver les baies. Après le pressurage vient la délicate phase de la macération où le jus de raisin reste en contact avec les baies. C’est là que se jouent la couleur et une grande partie des arômes du rosé. Il convient donc de trouver le juste équilibre qui peut tenir à quelques minutes. Une subtilité maîtrisée à Tropez puisque la totalité des 200.000 bouteilles produites chaque année est vendue avant la fin de l’exercice. Mais Grégoire Chaix ne s’est pas arrêté là car il a bien vite développé une activité de négoce avec Crazy Tropez et Sand Tropez. Des vins issus de vignes élevées dans le Var et vinifiés à façon pour le Domaine Tropez qui exige de ces produits les mêmes niveaux de qualité que pour sa activité de producteur. Iconoclastes également, Crazy et Sand représentent 300.000 bouteilles par an.

Mais l’autre réussite de Grégoire Chaix, c’est un produit qui fait fureur sur les plages et dans les fêtes branchées : un cocktail à base de vin, de fruits et de bulles, symboles à la fois de la fête et du farniente du sud. Un succès à 2 millions de bouteilles par an qui vient d’enrichir sa gamme d’une version sans alcool et qui s’apprête à s’étendre à l’étranger. Ainsi, non content d’avoir fait de son domaine l’un des noms reconnus de la Provence, Grégoire Chaix prouve qu’une qualité irréprochable et de bonnes idées peuvent encore conquérir le monde.