Leurs tarifs les placent au panthéon de l’aviation privée mais tout un chacun peut voyager à son bord. Seules les conditions changent...

Commercialisée depuis 1997 seulement, la « famille » ACJ, pour Airbus Corporate Jets reprend à l’identique la gamme Airbus qui sillonne le ciel sur les lignes commerciales du monde entier. En concurrence avec l’avionneur américain Boeing, Airbus, tout comme son rival ne cible qu’une frange très restreinte de la clientèle d’aviation privée.

Une clientèle très haut de gamme constituée à part presque égale de privés, de grandes entreprises et de gouvernements et capable de débourser les 36 millions d’euro de l’entrée de gamme A318 ACJ dans sa version la plus basique ou plusieurs centaines de millions pour le gigantesque A380. En matière d’aménagement, tout est possible ou presque car l’avantage d’une cabine d’Airbus, c’est qu’elle est bien plus spacieuse -presque le double- que sur n’importe quel autre appareil, même de taille extérieure identique. Dès lors, l’imagination et le montant de la facture deviennent les seules limites. Chambre, salle de bain, salle de conférence ou salle de jeux, la gamme ACJ se plie à toutes les demandes, répond à tous les caprices et toutes les exigences.

L’espace intérieur offre une qualité de vie à bord rarement rencontrée ailleurs. Il peut même parfois servir à augmenter la capacité des réservoirs de l’appareil, passant ainsi son autonomie en vol de 7800 à 11.000 kilomètres.

Un autre avantage non négligeable de la gamme ACJ est la jeunesse de son offre avec des appareils dont la conception remonte au plus loin aux années 90 lorsque les modèles du concurrent américain datent des années 70 ou de la première moitié des années 80.

Ils bénéficient ainsi d’une modernité inégalée et de 350 millions d’euros d’investissements annuels destinés à maintenir les A 318, 319 et 320 au meilleur niveau et à la pointe de la technologie et de la sécurité. Deuxième constructeur mondial, Airbus fait également bénéficier sa clientèle de 170 centres de maintenance à travers le monde et sur tous les continents ainsi que de 6 centres de formation pour les pilotes.

L’appareil de la gamme Airbus Private Jets ayant le plus fait couler d’encre est certainement l’A380 du Prince Alwaleed Bin Talal Alsaud dont la signature en 2007 avait déchaîné les passions et les fantasmes avec son parking pour Rolls Royce, ses 25 chambres dont 5 suites, sa salle de concert, sa salle de prière avec matelas trouvant automatiquement la direction de la Mecque ou cette salle « de bien être » et son tapis volant avec écrans au sol diffusant en direct les images défilant sous l’avion et son courant d’air artificiel. Le prix de l’appareil lui aussi a alimenté les spéculations, certains l’estimant à 130 millions de dollars quand d’autres le donnaient à plus de 550 millions. A l’heure actuelle, l’A380 aurait été revendu par le Prince. Certains disent même qu’il serait encore en stationnement à Toulouse, sans ses aménagements…